Cosmos
inspiré par «morte la peinture?» de Charlotte l'Harmeroult.
Exposition «Un pas de Côté 2», galerie Mondapart 5/7 juin 2014.
Poussières d’étoiles
Lumières fragiles
Chargées de l'infini
La matière flotte
Voyage et se métamorphose
Qui peut me dire ce qu'il y a à voir?
Mes yeux peinent à s'ouvrir
Tant
Que mes mains parfois s'escriment à tenter
De déchiffrer
L’équation lente, mystérieuse
Le vent souffle
Emporte les pas et caresse leur trace
...
A moins qu'il ne la creuse
A sa place,
Git la couleur.
Il est impossible pourtant
Qu'elle soit partie,
Morte.
Dans chacun de mes mots elle se dessine
Se faufile, tente le tatouage
L'empreinte creusée, à même la peau
La peinture,
Ci-gisante mais déjà là-vivante
La peinture,
Coriace tentative d'attraper le présent
Aimable dissimulation des secrets forgés par le temps
Dans tes gestes pourtant
S'échappent les signes d'un avant
Cosmos invisible
Partout présent
Nous flottons tous,
Le coeur allant
Les bras ballants
Parties du tout
Membres absorbés
Mais certains,
Du pied, du nez ou de la tête
Nous peignons
Nous traçons
Oui, ces images invisibles
Mais qui donnent son corps
Sa cohérence au vivant, notre présent.
Cosmos
Espace dilaté du temps
La peinture est là partout qui se répand
Entre nos planètes. Nos étoiles.
Nos mots.
Des forces vibrantes dessinent la toile
Et donnent à voir
Cosmos
Créé de nos fictions
De nos récits
De nos silences
Abysses, asymptotes,
Comme autant de paroxysmes
Nos cerveaux peignent
Les yeux manquent parfois
Alors la peinture donne
Crée le monde invisible
Qui nous tient, debout.
Marie Gossart, 18 mai 2014.
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Plasticienne, Autoportrait. Photographie (2013) Dimension variable. |